Le 3, le 4, et le 5 juin je fus très-souffrante. Je reconnus les premiers symptômes de la fièvre maligne de Madagascar. Heureusement il ne se passa dans l'intervalle rien d'intéressant. Le 6 juin, M. Laborde donna un grand dîner en l'honneur du prince Rakoto dans son pavillon situé au pied de la colline. …………………..Quand nous fûmes arrivés au pavillon de M. Laborde, on chercha par tous les moyens possibles à occuper le temps jusqu'au dîner, et on nous gratifia de plusieurs divertissements indigènes dont un des plus goûtés est une espèce de boxe avec les pieds. Les gens se portaient avec les pieds des coups si forts contre toutes les parties du corps que je croyais à tout moment que l'un ou l'autre devait avoir une côte ou une jambe cassée. Ce jeu délicat est, surtout l'hiver, en grande faveur chez le peuple; il sert aux gens à se réchauffer. Les plus grands froids durent ici du mois de mai à la fin de juillet, et le thermomètre descend souvent jusqu'à quatre ou trois degrés Réaumur, quelquefois même jusqu'à un seul degré………………... Les habitants de Tananariva n'en regrettent pas moins la chaleur du soleil et comme ils n'ont pas les moyens de se procurer du bois et de remplacer par une chaleur artificielle la chaleur naturelle qui leur manque, ils ont recours à la boxe avec les pieds……….Après la boxe vinrent les danses et les exercices gymnastiques; on fit aussi de la musique. Le prince avait envoyé son orchestre qui exécuta assez bien quelques jolis morceaux. Je trouvai moins de plaisir au chant d'une troupe de jeunes filles du pays à qui un des missionnaires établis chez M. Laborde avait donné des leçons.
FUENTE: Voyage à Madagascar, Ida Pfeiffer-Reyer, Wilhelm De Suckau, Francis Marie Riaux, Hachette, 1862 - 312 páginas (pag 224)
Revue historique de l'océan Indien: Número 1 Indian Ocean International Historical Association - 2005 -
Sur les hauts plateaux, à Tananarive, le pugilat s'apparente à la boxe française et s'exécute essentiellement avec les pieds. Il est appelé mamely diamanga, c' est à dire littéralement : « faire des bleus avec la plante des pieds ».
Le 3, le 4, et le 5 juin je fus très-souffrante. Je reconnus les premiers symptômes de la fièvre maligne de Madagascar.
ResponderEliminarHeureusement il ne se passa dans l'intervalle rien d'intéressant.
Le 6 juin, M. Laborde donna un grand dîner en l'honneur du prince Rakoto dans son pavillon situé au pied de la colline.
…………………..Quand nous fûmes arrivés au pavillon de M. Laborde, on chercha par tous les moyens possibles à occuper le temps jusqu'au dîner, et on nous gratifia de plusieurs divertissements indigènes dont un des plus goûtés est une espèce de boxe avec les pieds. Les gens se portaient avec les pieds des coups si forts contre toutes les parties du corps que je croyais à tout moment que l'un ou l'autre devait avoir une côte ou une jambe cassée. Ce jeu délicat est, surtout l'hiver, en grande faveur chez le peuple; il sert aux gens à se réchauffer. Les plus grands froids durent ici du mois de mai à la fin de juillet, et le thermomètre descend souvent jusqu'à quatre ou trois degrés Réaumur, quelquefois même jusqu'à un seul degré………………... Les habitants de Tananariva n'en regrettent pas moins la chaleur du soleil et comme ils n'ont pas les moyens de se procurer du bois et de remplacer par une chaleur artificielle la chaleur naturelle qui leur manque, ils ont recours à la boxe avec les pieds……….Après la boxe vinrent les danses et les exercices gymnastiques; on fit aussi de la musique. Le prince avait envoyé son orchestre qui exécuta assez bien quelques jolis morceaux. Je trouvai moins de plaisir au chant d'une troupe de jeunes filles du pays à qui un des missionnaires établis chez M. Laborde avait donné des leçons.
FUENTE: Voyage à Madagascar, Ida Pfeiffer-Reyer, Wilhelm De Suckau, Francis Marie Riaux, Hachette, 1862 - 312 páginas (pag 224)
Revue historique de l'océan Indien: Número 1
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Sur les hauts plateaux, à Tananarive, le pugilat s'apparente à la boxe française et s'exécute essentiellement avec les pieds. Il est appelé mamely diamanga, c' est à dire littéralement : « faire des bleus avec la plante des pieds ».